Horreurs, malheurs !
Comment accompagner sans s'épuiser ?

Présentation

Aide à la Jeunesse, santé mentale, soins de santé, aide sociale, ... autant de secteurs où les professionnels s’investissent le plus souvent avec beaucoup d’enthousiasme et d’idéal. Dans ces métiers pas comme les autres, où l’on donne beaucoup de soi et où l’on aime ça, quelques constats peuvent s’imposer à regret :

• Toutes les familles ne sont pas de « bonnes familles ».
• Tous les enfants ne peuvent pas rester avec leurs parents.
• Tous les adolescents pour lesquels on s’investit ne trouvent pas le bon chemin.
• Tous les malades ne guérissent pas.
• Tout le monde ne bénéficie pas de la sécurité, la santé, la justice.
• En dépit de bonnes intentions, on ne peut pas « sauver tout le monde »
• On commet des erreurs et on rencontre des échecs
• Les moyens manquent et les ressources aussi...
• Comment faire face au stress, à l’essoufflement, à l’impuissance, au désespoir, à l’usure qui nous guettent tous dans l’exercice de notre métier d’aide ou de soin ?
• Pour prendre soin de l’autre avec respect et efficacité... faut-il donc aussi apprendre à prendre soin de soi-même ?

Au cours de ces deux journées, nous nous proposons d’aborder ce sujet en tenant compte d’une pluralité de niveaux d’action :

• l’intervenant comme personne singulière, avec son histoire faite d’un mélange de fragilités, de blessures et de ressources qui l’ont guidé vers un métier d’aide et de soin;
• les moyens que chacun peut acquérir pour gérer son stress, son implication, ses émotions;
• la manière d’entrer en relation avec les patients, les clients, les familles et de considérer les processus de changement;
• le recours aux collègues, au réseau, à un superviseur extérieur pour trianguler, poser des limites, définir son champ d’action et d’efficacité;
• le rôle de l’équipe comme soutien face à la difficulté et à la lourdeur des situations ou au contraire comme lieu d’isomorphisme avec les problématiques rencontrées sur le terrain;
• l’institution comme lieu de reconnaissance de compétences ou au contraire, comme lieu de maltraitance;
• la difficulté des situations sociales, économiques, affectives, familiales, médicales auxquelles les intervenants sont confrontés;
• le contexte socio-économique au sens large, les moyens alloués pour l’intervention, les attentes qui pèsent sur les travailleurs ainsi que les risques qu’ils encourent...