JEUDI 22 NOVEMBRE 2007
Marceline GABEL Jeudi 22, à 10h00
Chargée de cours à l’Université Paris X Nanterre. Auteur de plusieurs ouvrages, dont, avec Michel Manciaux et Martine Lamour, La protection de l’enfance : maintien, rupture et soin des liens (Editions Fleurus).
L’usure et la souffrance des professionnels chargés de la protection de l’enfance
Les professionnels chargés de la protection de l’enfance sont soumis dans leur activité à des états
émotionnels qui découlent de la violence intrafamiliale à laquelle ils sont confrontés. Oscillant entre l’aveuglement et le déni d’une part et l’hyperactivité mégalomaniaque et brouillonne d’autre part, ils ont du
mal à maintenir une cohérence et une continuité dans l’intervention.
S’appuyant sur de nombreux témoignages de professionnels, la conférencière décrira les différents
mécanismes intrapsychiques qui sont en jeu, ainsi que les aspects systémiques qui favorisent ce type de
dysfonctionnement (fonctionnement institutionnel, organisation de la Protection de l’Enfance).
Stefano CIRILLO Jeudi 22, à 11h30
Conférence au choix...
Thérapeute familial, co-directeur de l’Ecole de thérapie « Mara Selvini Palazzoli » de Milan, un des fondateurs du Centre pour l’Enfant Maltraité (CBM), Milan. Auteur, aux Editions Fabert, de Mauvais parents, comment leur venir en aide et La famille maltraitante (avec Paola Di Blasio).
Critères pour envisager le placement de l’enfant de parents toxicomanes chez les grands-parents
Pour espérer briser la chaîne de violence qui traverse les générations, une intervention se limitant à protéger
l’enfant se révèle nettement insuffi sante. Seule une authentique tentative de soin au parent inadéquat le
pourra. Pour respecter le droit de l’enfant à voir sauvegardé son lien avec ses parents, il importe de réfléchir aux conséquences qu’aura telle ou telle modalité de placement de l’enfant. Ainsi, le placement de l’enfant dans la famille élargie peut susciter chez le parent toxicomane, avant la construction d’une alliance thérapeutique, des mouvements de rage et de colère qui vont dans la grande majorité de cas le démobiliser et précipiter sa chute
Nicole DELCOUR Jeudi 22, à 11h30
Conférence au choix...
Directrice de l’Association « Les Chanterelles » à Seraing (Belgique), service d’accueil familial pour enfants, adolescents et adultes handicapés et service d’accompagnement pour adultes handicapés. Dans ce contexte, Nicole Delcour mène depuis 30 ans de la recherche-action en Pratique de Réseaux (secteur du handicap).
Co-auteur de L’hôte et l’autre, pratiques d’accueil familial (Editions Luc Pire) et Le trait en creux. L’éthique et les services aux personnes vivant avec un handicap.
La rose des vents et l’énigme du chaos
Dans le monde du handicap… le Nord comme inconnu, le vent comme allié. La libération n’est pas dans la finalité.
Elle est dans l’instant. Comment mener une organisation qui répond présent à cet instant ? Rudiments d’une pratique de la réalité. Vertige communautaire, envol.
Jean-Paul MUGNIER Jeudi 22, à 14h00
Conférence au choix...
Educateur spécialisé, thérapeute familial, directeur de l’Institut d’études Systémiques, auteur de différents ouvrages dont Les stratégies de l’indifférence (Editions Fabert),
La promesse des enfants meurtris (Editions Fabert),
Le silence des enfants (Editions L’Harmattan).
Classement sans suite : quelle suite à donner ?
Le classement sans suite de signalements d’agressions sexuelles alors que la crédibilité de l’enfant ne semble
pas pouvoir être mise en doute, réveille chez l’enfant et chez ses « donneurs de soins » (parents ou substituts
parentaux) des sentiments tels que la colère voire la rage et le désespoir.
Cette souffrance qui s’ajoute à celle provoquée par le traumatisme fait naître régulièrement un sentiment
d’impuissance chez les professionnels : que faire si la justice ne fait rien ?
C’est autour de cette interrogation que nous tenterons de réfléchir avec le support de nombreux exemples
cliniques qui seront présentés comme autant de témoignages de victimes.
Christian DEHASPE et Hubert BOUTSEN Jeudi 22, à 14h00
Conférence au choix...
Hubert Boutsen, pédopsychiatre au service de placement familial « Alternatives familiales » et responsable thérapeutique dans un service de santé mentale à Dinant. Thérapeute familial.
Christian Dehaspe, directeur du service de placement familial « Alternatives familiales ».
Placements intra-familiaux. Retour aux sources ou retour en enfer ?
Le Décret sur l’aide et la protection de la jeunesse en Communauté française de Belgique, promeut depuis 1991 le maintien du jeune au sein de sa famille ou, en cas de placement, le maintien des liens avec les parents et le milieu naturel. Cette philosophie a encouragé les acteurs à privilégier le maintien du jeune dans son milieu d’origine.
On a alors assisté à une explosion des placements intrafamiliaux, en particulier chez les grands-parents.
En général, ce type de placement familial constitue une véritable gageure.
En effet, un tel placement réactive toute l’histoire familiale et ses enjeux sous-jacents. L’enfant court le risque de se voir « instrumentaliser » par les uns et les autres pour régler des conflits passés ou encore bien présents.
Pourtant ce type de placement n’est pas toujours voué à l’échec. Il existe en effet des situations où l’accueil au sein de la famille se révèle une « suffi samment bonne » solution. A quelles conditions ?
Louis ROURE Jeudi 22, à 15h00
Conférence au choix...
Docteur en médecine, psychiatre, criminologue, expert agréé par la Cour de Cassation. A Nice, il est co-fondateur de la structure intersectorielle de prise en charge pour adolescents diffi ciles (SIPAD). Avec Philippe Duizabo, il est l’auteur, aux éditions Masson, de l’ouvrage Les comportements violents et dangereux.
La prise en charge des adolescents difficiles
En partant de sa propre expérience, l’orateur expliquera les diffi cultés que l’on rencontre habituellement lorsqu’on a affaire à ce type d’adolescents. Fracassés par la vie, les réactions de ceux-ci doivent plutôt être décryptées dans
le registre psychosocial que psychiatrique. De toutes manières, ce sont des jeunes dont la souffrance va s’exprimer à travers leur comportement, en les rendant dangereux pour eux-mêmes mais aussi souvent pour autrui. Il y a certes un continuum entre violence, agressivité et dangerosité, mais ces trois termes ne disent pas tout à fait la même chose. La famille va jouer aussi un rôle non négligeable chez ce jeune encore en voie de structuration mentale et physique. Pour éviter de fabriquer de véritables « patates chaudes », il nous faut désormais apprendre à travailler en partenariat et en transversalité si nous voulons rendre beaucoup plus effi caces nos actions, pour permettre à ces enfants de retrouver des repères - les plus stables possible - afin de les aider à réintégrer le tissu social, et à devenir des citoyens à part entière.
Véronique SION et Stéphanie BLONDEAU Jeudi 22, à 15h00
Conférence au choix...
Stéphanie Blondeau et Véronique Sion sont psychologues à la cellule Groupados coordonnée
par le Docteur Marc Gérard. Issue de l’équipe SOS-Enfants ULB Saint-Pierre (Bruxelles), la cellule
Groupados s’occupe de la prise en charge spécifique des adolescents transgresseurs sexuels.
Quelle boussole pour l’ado ouragan ?
La clinique des adolescents délinquants sexuels est bousculante pour tout intervenant !
Comment trouver ses repères quand on est dans l’œil du cyclone ?
Mais sont-ils vraiment les auteurs du cyclone « abus » ?
A travers des exemples cliniques et une analyse statistique de leur population, les intervenants tâcheront de réfléchir au passé et au devenir de ces ados ouragans.
Claude SERON et Lidvine REGOUT Jeudi 22, à 16h30
Claude SERON est psychologue, thérapeute familial, président de l’association Parole
d’Enfants et intervenant psychosocial au Centre Liégeois d’Intervention Familiale.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont, aux Editions Fabert, Don, pardon et réparation :
comment résilier un contrat avec la souffrance et Au secours, on veut m’aider !
Venir en aide aux adolescents en rupture, en révolte, en détresse.
Lidvine REGOUT est psychologue, thérapeute familiale, enseignante et intervenante psychosociale au Centre Liégeois d’Intervention Familiale.
Adeline au secret :
enquête aux frontières de l’aliénation parentale
Avec les contributions de Stefano Cirillo et Jean-Paul Mugnier
L’aliénation parentale, un concept aux contours précis mais néanmoins très controversés.
Quels sont les risques inhérents à son utilisation ?
Dans quel contexte et à quelles conditions peut-il devenir un levier de changement ?
Après une brève introduction théorique, les orateurs présenteront un cas clinique qui a suscité chez eux doutes, confusion, tensions, colère, besoin de sortir de réalités subjectives incompatibles…
Autant de vécus auxquels peut être confronté l’enfant piégé entre ses deux parents en guerre froide ou ouverte.
En bénéficiant de la supervision in vivo de Stefano Cirillo et Jean-Paul Mugnier, Lidvine Regout et Claude Seron feront le point sur les pièges pratiquement inéluctables et les ressources qu’ils ont pu mobiliser pour aider l’enfant à retrouver un lien suffi samment bon avec chacun de ses parents et une pensée plus autonome.
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VENDREDI 23 NOVEMBRE 2007
Maurice BERGER Vendredi 23, à 09h00
Conférence au choix...
Chef de service en pédopsychiatrie au CHU de Saint-Etienne, psychanalyste. Auteur de plusieurs ouvrages aux
Editions Dunod dont Ces enfants qu’on sacrifie... au nom de la protection de l’enfance.
Quand les visites médiatisées sont-elles indispensables en protection de l’enfance ?
De nombreux enfants sont soumis de la part de leurs parents à des traumatismes psychiques répétitifs.
L’expérience montre que lorsqu’un placement est alors nécessaire, il peut être indispensable que les rencontres
parents-enfant soient médiatisées par des professionnels.
Ce dispositif, dont l’intérêt est souvent mal compris par certains magistrats et professionnels, peut être, dans
des circonstances précises, le seul qui permette à l’enfant d’effectuer des progrès psychiques et de se construire
une pensée bien différenciée de celle de ses parents. Encore faut-il que ces visites soient gérées de manière
suffi samment rigoureuse et s’accompagnent d’un moment d’écoute individuelle de l’enfant.
Véronique DELVENNE Vendredi 23, à 09h00
Conférence au choix...
Pédopsychiatre, psychothérapeute, chargée de cours à la faculté de psychologie de l’Université Libre de Bruxelles,
à l’origine de la création d’une unité de crise pour adolescents ainsi que d’un secteur de psychiatrie infantojuvénile à l’Hôpital Erasme. Médecin coordinateur de l’Espace Thérapeutique Enfants-Adolescents-Parents à Laeken.
Parents et adolescents : quand la crise fait symptôme
L’entrée dans l’adolescence du jeune impose des remaniements structuraux brusques et massifs au groupe familial, une redéfinition des rôles parentaux, une clarification du rapport des parents aux normes et à la loi.
L’idéalité parentale est mise à mal, questionnée, critiquée, bafouée par l’adolescent. La solidité des assises narcissiques des parents joue ici un rôle clé dans leur capacité à tenir bon sans se sentir détruit, sans démission ou intrusion. Ainsi, l’adolescent ne construit pas librement son destin, mais demeure pour une large part dépendant de la qualité de son environnement.
Patricia McCULLOCH et Chiara CURONICI Vendredi 23, à 10h00
Conférence au choix...
Chiara CURONICI, psychologue et thérapeute de famille, travaille à Genève comme clinicienne, formatrice et intervenante dans le contexte scolaire. Patricia McCULLOCH, psychologue systémicienne indépendante, formatrice à l’approche systémique dans des contextes non-thérapeutiques. Avec Françoise Joliat, elles sont les auteurs, aux Editions De Boeck, du livre Des difficultés scolaires aux ressources de l’école : un modèle de consultation systémique pour psychologues et enseignants.
L’enfant dans la tourmente : comment éviter le naufrage à l’école ?
L’enfant pris dans la tourmente d’une situation familiale ou sociale difficile importe tout naturellement à l’école le style relationnel et les comportements déroutants qu’il a développés dans son premier contexte d’appartenance. Confrontée à des manifestations symptomatiques telles que les troubles du comportement ou l’échec dans les apprentissages, l’école joue le rôle de caisse de résonance des difficultés de l’enfant lorsque les processus interactionnels entre enseignant et élève reproduisent le défaut d’encadrement déjà en acte en dehors de l’école. Dans d’autres situations, face à la détresse manifestée par un enfant, l’école peut être amenée à développer des stratégies de prise en charge d’allure « thérapeutique » au détriment de sa mission première : enseigner et favoriser le développement et l’autonomisation de l’élève. Notre conviction est que face à ces situations de détresse profonde, le rôle capital de l’école est de développer ses ressources et son potentiel de santé par la mise en place de stratégies d’encadrement pertinentes et efficaces permettant à ces enfants de devenir des élèves compétents. La responsabilité des enseignants et des éducateurs se trouve ainsi fortement engagée dans leur mission scolaire et éducative pour permettre à ces enfants de vivre à l’école des « expériences émotionnellement correctrices », selon l’expression chère à Edith Tilmans-Ostyn. En nous appuyant sur quelques concepts systémiques et sur la notion d’encadrement en particulier, nous illustrerons notre propos par la présentation de quelques situations et la proposition de pistes d’intervention.
Yves STEVENS Vendredi 23, à 10h00 • Conférence au choix...
Psychologue, psychothérapeute et formateur. Il est intervenant dans le projet Kaleidos de prise en charge des situations d’abus sexuels intrafamiliaux initialement développé au sein de l’association Parole d’Enfants. Il est également psychologue dans un centre de consultation où il rencontre de nombreux auteurs d’infractions à caractère sexuel.
Enfant, parent, professionnel : les émotions transversales dans les situations d’abus sexuels
Des émotions qui enferment, des émotions qui libèrent : une oscillation infernale ? L’abus sexuel vient attaquer et parfois contaminer nos représentations d’un espace intime de la vie privée: la sexualité. Cette attaque peut provoquer un double mouvement paradoxal : celui de paralysie et celui d’urgence. Cette émotion est transversale car elle peut toucher la victime bien évidemment mais également les différents membres de la famille et les professionnels. Un danger dans la construction de la relation d’aide serait de considérer les émotions qui parcourent immanquablement le professionnel comme la norme de ce que doivent vivre les membres de la famille, en d’autres termes, l’extension d’une norme objective (l’abus sexuel c’est un délit) à une norme subjective (dégoût, colère, …) qui enfermerait l’enfant dans nos vécus, comme s’il devait s’y soumettre ou les utiliser comme modèles normalisants… Il importe pourtant, avec ces enfants blessés et ces familles en crise, de ne pas se conduire en fossoyeurs d’avenir, mais plutôt de se montrer capables de penser l’après de manière constructive et positive.
Raymond GUEIBE Vendredi 23, à 11h30
Conférence au choix...
Psychiatre de liaison à la Clinique Saint-Pierre à Ottignies (Belgique) et formateur à l’institut La Source de Paris. Auteur d’un ouvrage à paraître aux Editions Séli Arslan : Un autre regard sur l’alcoolisme.
Le douloureux sac à dos de l’enfant aux parents alcooliques
Lorsqu’il devient évident qu’un des parents souffre d’alcoolisme, la famille s’installe dans des positions défensives qui vont l’isoler progressivement, en rupture dans le lien familial au sens large, dans les liens amicaux et de voisinage. Le secret est imposé à tous les membres, qui pensent être les seuls à vivre ce drame.
La honte est le premier sentiment à envahir enfants et conjoint.
Ensemble, ils vont imaginer des stratagèmes à la fois pour cacher l’alcoolisme du parent et aussi pour tenter de l’amener à se faire soigner. L’enfant et l’adolescent sont particulièrement fragiles car ils vont très vite reprendre sur eux la responsabilité de cet alcoolisme.
Seuls, dans la crainte de la violence, dans le désarroi face au secret de famille, dans la certitude d’être les seuls à vivre pareil drame, l’enfant, l’adolescent traversent la vie avec comme sac à dos leur douleur solitaire et silencieuse. L’acte thérapeutique consiste alors à oser aborder simplement cette situation somme toute courante dans notre société qui a depuis longtemps élu l’alcool comme drogue licite !
Anne COURTOIS Vendredi 23, à 11h30
Conférence au choix...
Professeur au service de psychologie du développement et de la famille à L’Université libre de Bruxelles. Thérapeute pour enfants, adolescents, familles au Centre de santé mentale de Louvain-la-Neuve (Belgique).
Séparation conflictuelle des parents et clivage de la fratrie
Lors de séparations très conflictuelles, lorsqu’il est consciemment ou inconsciemment demandé aux enfants de choisir un des parents, la fratrie peut se cliver ; certains enfants choisissant de vivre avec le père, d’autres avec la mère.
Pour tenter de respecter la loyauté vitale qui les lie aux deux parents, les enfants « sacrifient » ainsi les relations fraternelles ; certains enfants se montrant loyal vis-à-vis d’un parent, et déloyal vis-à-vis de l’autres et inversement. Les préjudices subis sont importants, entraînant souffrance et symptomatologie diverse. Comment repérer dans une situation de mal séparation le clivage d’un système afin de ne pas reproduire en tant que soignant ce clivage ? Quel dispositif et cadre suffisamment sécurisant et contenant imaginer pour permettre aux parents et enfants de se libérer de ce clivage ? Quand et comment travailler les « ressources » de la fratrie en évitant de projeter sur celle-ci un idéal de soignant ?
SPECTACLE
Le silence des enfants par la COMPAGNIE DE L’ÉPI Vendredi 23, à 14h00
Adaptation et mise en scène : Marilyne REMER
Le silence est rarement silencieux : il bruit de tout ce qu’il tait. Le silence est toujours habité. Il est parfois masqué par les éclats de voix, de rires, par les larmes. Il ne disparaît jamais.
Et si, un jour, il était une femme, et que la voix de l’enfant enfouie en elle retrouvait les mots d’alors… Un jour, même si les mots avaient trouvé le chemin de la parole à l’époque, par hasard, à cause d’un dessin glissé entre les pages d’un vieux cahier, à cause d’un mot entendu au cours d’une conversation, à cause d’une image surgie au coin d’une rue, les mots d’alors seraient là. C’est grâce à eux qu’elle a été sauvée, Laetitia, capable de grandir et de s’épanouir. Elle s’en souvient, elle nous les offre.
Avec Marie PEYLHARD dans le rôle de Carole et Valérie MOREAU dans le rôle de Laetitia.
La voix de Marc est celle de Bruno LAGARDE.
Stéphane NADAUD Vendredi 23, à 15h45
Stéphane Nadaud, philosophe, pédopsychiatre, praticien hospitalier.
Auteur, aux Edtions Fayard, du Manuel à l’usage de ceux qui veulent réussir leur [anti]-œdipe et de Homoparentalité, une nouvelle chance pour la famille ?
« Des enfants dans la tourmente »
présupposent-ils forcément une société dans la tourmente ?
L’enfance « en difficulté » peut-elle être envisagée comme la construction d’une problématique (sociale, psychiatrique, etc.) ?
Et si oui, n’existe-t-il pas un risque de ne voir des enfants en difficulté que lorsque l’on considère le cadre social dans lequel ils évoluent comme étant, lui aussi, en difficulté ?
Une société qui « va mal » présuppose-t-elle que ses enfants vont également mal ?
On se proposera de réfléchir ces questions en utilisant une approche d’analyse des discours, notamment de professionnels ou de « spécialistes », qui travaillent avec ou sur ces « enfants dans la tourmente ». |