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(D)oser la relation,
entre bonne distance et juste présence

(D)oser la relation,
entre « bonne distance » et juste présence

Deux jours de congrès pour explorer la nature, l'intensité et la qualité des relations qu’entretiennent les professionnels de la relation d’aide et leurs publics cibles divers et variés. Dans le lien d’accompagnement, un équilibre est à réinventer constamment entre deux exigences contradictoires, à savoir être suffisamment empathique, engagé et soutenant, et suffisamment détaché, en recul, différencié.

Oser la relation … pour créer les conditions nécessaires au changement Quels ingrédients devons-nous mettre dans la rencontre avec l’autre, qui souffre ou fait souffrir, qui demande ou qui proteste, qui espère un mieux ou qui craint un pire ?

Doser la relation … pour qu’elle rende pouvoir et liberté Comment être proche sans l’être trop, comment se laisser toucher sans se laisser en- vahir, apporter une continuité sans entretenir la dépendance ?

  • Quelle est la légitimité de l’implication émotionnelle dans la relation d’aide ? Quand est-ce un manque de professionnalisme, quand cela a-t-il de l’utilité voire de l’intérêt ? Comment utiliser nos émotions et celles de l’autre sans les laisser nous submerger? Que faire de nos résonnances ?
  • Comment intégrer la dimension corporelle de la relation ? Quelles attitudes corpo- relles facilitent ou freinent la relation d'aide ? Comment le positionnement du corps du soignant influence t-il la perception du bénéficiaire, comment notre corps donne- t-il une information à l'autre quant à nos émotions, notre engagement, notre capacité d'apporter un cadre sécurisant ?
  • Quelle différence entre contrainte, autorité et autoritarisme ? Comment travailler la contrainte et comprendre les modes de défense des personnes sur qui elle s’exerce (feinte, évitement, attaque) ?
  • Comment exercer au quotidien la "partialité multidirectionnelle" avec des familles en souffrance, où la nécessaire empathie à l’égard des parents inadéquats ne doit pas nous conduire à nous cacher la souffrance des enfants ?
  • Comment soigner la fin de la relation d’aide ? Comment se séparer en tenant compte du risque d’une dépendance excessive et de celui d’un abandon prématuré ? Quels rituels pour se dire au revoir ? Que persiste-t-il du lien quand la relation s’est clôturée ?

Ce congrès s’adresse aux professionnels de l’éducation, de l’aide et du soin à qui sont confiées différentes missions

  • travail psychothérapeutique avec des enfants, des adultes ou des familles, aide éducative en milieu ouvert,
  • soutien aux familles précarisées où existent des maltraitances et des négligences,
  • accueil de personnes migrantes souffrant de nombreux traumatismes,
  • prise en charge de personnes marginalisées avec troubles psychiatriques sévères,
  • soin aux personnes atteintes de maladies graves,
  • accompagnement éducatif d’enfants ou d’adolescents en foyer ou en famille d’accueil,
  • intervention au bénéfice d’adolescents en rupture, en révolte, en détresse, ...

Il permettra aux participants de :

  • s’approprier de nouveaux outils pour entrer en relation avec des personnes non demandeuses d’aide;
  • acquérir de nouveaux repères pour penser leur investissement personnel dans une relation professionnelle;
  • déterminer les contours et les limites de leur intervention professionnelle;
  • développer davantage de souplesse dans la recherche de la bonne distance vis-à-vis de leur public cible dans le respect des principes fondamentaux de déontologie de leur profession;

... avec l’objectif d’exploiter au mieux leur principal outil de travail et de changement : la relation qui se tisse avec chaque bénéficiaire.